Baisse de l’impôt en 2023 : Qui est réellement concerné ?

Baisse de l’impôt en 2023 : Qui est réellement concerné ?
31 janvier 2023

Un allègement global de la note fiscale des Français est en vue. Cette réalité implique toutefois certaines conséquences pour les propriétaires. 

La réduction d’impôts est une des dispositions prises par le ministère de l’économie et des finances pour soutenir le pouvoir d’achat. Ainsi, une grande partie des contribuables auront certainement à payer moins d’impôt cette année au titre de l’impôt sur le revenu de 2022 par rapport à ce qu’ils ont dû régler l’année dernière pour s’acquitter de celui touchant les revenus de 2021. Cette baisse aura en outre pour conséquence un remboursement d’impôt qui aura lieu à l’été 2023 étant donné que les contribuables en question ont fait l’objet l’année dernière d’un prélèvement à la source qui a dépassé ce qu’ils devaient réellement.

 

Rehaussement du barème en compensation de l’inflation

Ceux qui n’ont pas connu une progression suffisante de leurs revenus alors que l’inflation a atteint 5,2% en 2022 bénéficieront d’un allègement du montant de l’impôt qu’ils ont à payer grâce à la revalorisation correspondant à 5,4% du barème de l’impôt sur le revenu.

Ceux qui ont en outre affiché certaines charges déductibles en 2022, à l’instar d’une pension alimentaire versée à un enfant majeur se trouvant dans le besoin, verront davantage cette baisse car un relèvement à 5,4% a également été appliqué aux plafonds de déduction de ces charges.
 

Décote revalorisée pour les foyers modestes

Cette année, le même taux de revalorisation (5,4%) a été appliqué à la décote d’impôt accordée aux foyers faiblement imposés. Cela concerne également l’abattement qui est imputé sur les revenus des personnes âgées ou celles frappées d’invalidité et se trouvant dans une modeste condition. Du fait de ces majorations des avantages fiscaux, c’est donc un allègement de la charge fiscale ou même une soustraction à l’impôt dont bénéficient les contribuables qui se trouvent dans la catégorie des financièrement fragiles. Cette majoration s’accompagne alors bien évidemment par une augmentation du nombre de foyers éligibles.
 

Exemption de la redevance télé

La suppression de la redevance télé correspondant à la contribution à l’audiovisuel public aura pour effet comme en 2022 de soustraire les 23 millions de foyers au paiement de celle-ci. Cela permettra une économie annuelle de 138 € à ceux qui résident en métropole et de 88 € à ceux vivant outre-mer.
 

Certains avantages fiscaux majorés

Autre disposition applicable cette année : la majoration des différents avantages fiscaux destinés à soutenir les familles vis-à-vis de certaines dépenses. A titre d’exemple, le crédit d’impôt pour frais de garde des enfants de moins de 6 ans hors du domicile. Cela équivaut à pas moins de 600 euros par enfant, correspondant donc à la somme que les parents vont économiser cette année grâce à cette réduction d’impôt.

Même cas pour la réduction d’impôt pour don aux associations d’aide aux personnes en difficulté ou aux associations cultuelles. Pareil pour la réduction d’impôt pour investissement dans le capital de PME et celle pour souscription de parts de certains fonds de placement à risques, qui ont donc tous fait l’objet de reconduction en considération de dépenses payées en 2022.

Il faut par ailleurs noter une prolongation en 2023 de certains avantages ayant traits aux investissements immobiliers qui auraient dû prendre fin en 2022. En conséquence, un investissement dans une opération de restauration en loi Malraux donne toujours lieu à une réduction d’impôt et un investissement dans un bois ou une forêt permet également de profiter d’un crédit d’impôt.
 

Nouvelles mesures fiscales incitatives pour les bailleurs

Le déficit foncier déductible sur le revenu imposable des propriétaires de passoires thermiques données en location a été doublé pour cette année et jusqu’en 2025 en vue de les inciter à entreprendre des rénovations sur les logements.

Depuis mars 2022, on peut profiter d’une réduction d’impôt entre 15% à 65% des loyers encaissés chaque année dans le cadre de Loc’Avantages à condition que le bailleur respecte pour une durée de six ans les dispositions concernant la location du logement suivant une convention locative conclue avec l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
 


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